Selon une jurisprudence bien établie, le maître de l’ouvrage est tenu de prendre en charge l’indemnisation du coût des travaux non prévus par le marché public initial mais indispensables à la réalisation de l’ouvrage dans les règles de l’art.
Toutefois, lorsque ces travaux résultent d’une faute de son maître d’œuvre, il peut obtenir de ce dernier le remboursement des dépenses supplémentaires par la voie de l’appel en garantie.
CE, 1er juil. 1970, n°70820 CE, 26 mai 1993, n°75507
Le Conseil d’État estime dans cet arrêt du 20 décembre 2017 que l’indemnité due par le maître d’œuvre ne peut dépasser la différence entre le montant des travaux qui ont été effectués afin d’assurer une réalisation dans les règles de l’art – et la dépense à laquelle le maître de l’ouvrage aurait été exposé en l’absence de faute.
Le recadrage opéré par le Conseil d’État limite donc sensiblement les risques pour le maître d’œuvre.
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